CNRD 2022/2023

Le thème de l’édition 2022/2023 du CNRD est  : L’Ecole et la Résistance. Des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940-1945). A cette occasion, les Archives vous proposent une sélection de documents pour enrichir le thème d'exemples départementaux. 

En préambule et suite aux demande de certains professeurs désirant inscrire leurs élèves au concours, il faut savoir que la recherche sur un établissement scolaire s’avère compliquée et ce d’autant que beaucoup d’établissements du secondaire sont postérieurs à la guerre. Parmi ceux conservés aux Archives départementales, seul le fonds du lycée Sabatier de Carcassonne comporte des documents durant la guerre (2890 W 11-21) ; nous n’avons rien sur la période parmi les versements des collèges et concernant les écoles primaires, les seuls documents de cette époque sont les registres matricules des élèves (pour une dizaine d’établissements).
Il est tout autant difficile de faire des monographies d’enseignants-résistants : il faut pour ce faire recouper des documents administratifs sur leur carrière d’enseignant (versement de l’Inspection académique de l’Aude, 1567 W), des documents relevant du contrôle et de la surveillance de certaines catégories de fonctionnaires (versement de la préfecture, 108 W) et des documents liés aux titres de reconnaissance post conflit pour leur action combattante (versement de l’ONAC, 2542 W). Certaines de ces personnalités sont mentionnés dans des recueils de témoignages sur la guerre, notamment dans La Résistance audoise, de Lucien Maury, lui-même instituteur à Puivert avant de devenir chef du Maquis de Picaussel avec pour adjoint Marius Olive, également instituteur. 

 L’Ecole des jours sombres


Ce chapitre est celui pour lequel nous avons le plus d’archives, principalement sur l’école voulue par le régime de Vichy : l’idéal moral que le Maréchal Pétain et son gouvernement souhaitent imprégner l’école et les têtes des élèves, les programmes scolaires qui doivent ainsi être transformés et bien entendu les enseignants qui doivent alors être au diapason du régime, adhérer à cet idéal. On trouvera donc beaucoup de documents de propagande à destination des enfants et de leurs enseignants et également une riche documentation sur le contrôle des fonctionnaires de l’Education, leur surveillance, leur état d’esprit, leurs opinions politiques et les sanctions prises à leur encontre s’ils n’étaient pas favorables à Vichy.


  
La guerre, la défaite, l’exode

 

Reprendre l’école, reprendre les cours, reprendre le travail


Sur la vie quotidienne durant la guerre, le vécu de l’occupation par les élèves : 

L’Ecole de Vichy, l’Ecole sous Vichy, l’Ecole sans Vichy


Des enseignants surveillés, contrôlés, dénoncés et sanctionnés selon que leur état d’esprit et leurs opinions politiques divergent du régime de Vichy, à l’inverse on trouvera quelques-uns pour distiller la bonne parole et faire œuvre de propagande, bénéficiant de nombreux supports pour toucher les consciences des élèves.

Résister à l’Ecole


Une résistance enseignante


Parmi les instituteurs sanctionnés par les autorités, principalement par des mutations forcées vers d’autres établissements scolaires voire d’autres départements (cf. 108 W 28), on retrouve des noms qui ont fait la Résistance audoise. Deux exemples notables : Lucien Maury, instituteur à Puivert et chef du maquis de Picaussel et Francis Vals, instituteur à Leucate puis Villeneuve-les-Montréal et président du Comité départemental de Libération. On pourra encore citer Raoul de Volontat, instituteur à Quillan, résistant déporté. 


Une résistance des élèves


La documentation archivistique n’est pas abondante sur ce point, à noter cependant un évènement remarquable, la manifestation de lycéennes de Carcassonne en 1943 à l’occasion du 11 novembre.


 

 Penser l’Ecole des lendemains

 L’Ecole de la France libre, l’Ecole de la Résistance, l’Ecole de la France libérée


Peu de documents là encore. Il faudrait faire un sondage dans les cahiers de doléance rédigés dans les communes des différents cantons audois à la Libération à l’occasion des Etats généraux de la Renaissance française (107 W 449-481    Comité départemental de la Libération. - Etats généraux de la Renaissance française, 1944-1945) car parmi les aspirations des populations pour une renouveau de la France, meurtrie par la guerre, l’occupation allemande et le régime autoritaire de Vichy, certaines concernent l’école.

L'ensemble des documents est téléchargeable en qualité compressée pour lapublication sur ce site. Si vous souhaitez avoir l'ensemble des documents en qualité optimale, n'hésitez pas à en faire la demande à archives@aude.fr en précisant votre établissement scolaire et votre qualité ( professeur, élève etc. )

Consultez et téléchargez l'intégralité des documents