CNRD 2024/2025
Sources CNRD 2024/2025 aux Archives
Introduction
Comme chaque année, les Archives départementales de l’Aude proposent aux enseignants et aux élèves des pistes de travail et une sélection de documents pour enrichir le sujet d'exemples départementaux. Certains de ces documents ont pu être numérisés et sont consultables sur cette page et téléchargeables ; il s’agit là d’une sélection non exhaustive pouvant servir d’exemple. Les autres documents mentionnés sont consultables aux Archives départementales en salle de lecture (aux horaires d’ouverture de celle-ci). Nous vous proposons également des ateliers de consultations réservables grâce au formulaire dédié.
A noter que la sélection des documents s’est efforcée de respecter les attentes de la lettre de cadrage, à savoir :
- « l’effort de guerre et de la victoire militaire de la France combattante avec ses alliés sur les forces totalitaires de l’Axe ; la reconquête militaire d’un pays occupé par l’Allemagne nazie et soumis au régime de fait de Vichy ;
- la restauration de la souveraineté nationale et de la légalité comme de la légitimité républicaines ; l’aspiration à un pays libéré de la Collaboration et de la compromission morale, passant par de strictes mesures d’épuration ;
- l’application d’un programme inédit de réformes institutionnelles, politiques, économiques et sociales élaborée en commun par la Résistance intérieure et la France Libre ; la recherche de libertés nouvelles afin de refonder démocratique le pays, sa société, sa place dans le monde, sa fidélité à son histoire ; des imaginaires individuels et collectifs qui traversent les âges et entrent dans l’histoire... ».
Les éclairages s’appuient largement sur les textes de l’exposition « Résistances et clandestinité dans l’Aude » conçue par les Archives Départementales de l’Aude (2010), ainsi que les ouvrages de Julien Allaux, La 2e Guerre mondiale dans l’Aude, Épinal, Le Sapin d’or, 1986, 254 p. et de Lucien Maury, La Résistance audoise (1940-1944), tome II, Carcassonne, Comité de l’histoire de la Résistance audoise, Carcassonne, 1980, 441 p.
La consultation du Maitron s’avère également judicieuse, notamment pour certains noms de résistants ou de maquis.
Libération de l’Aude
Carte "Libérer l'Aude 1943-1944", SIG de l'Aude,2025
Au début du mois d’août 1944, après les opérations menées contre les maquis, les Allemands paraissent maîtres de la situation dans l’Aude. Mais les événements se précipitent sur le front de l’Est et en Normandie où les Alliés progressent. Le débarquement des troupes franco-américaines en Provence le 15 août incite les maquis à reprendre l’action de guérilla. Du 17 au 25 août, ils attaquent les unités allemandes qui ont reçu l’ordre de faire retraite. Les occupants évacuent l’Aude le 19 août 1944, après avoir fait sauter différentes installations militaires. À Carcassonne et à Narbonne, les chefs de la Milice et du groupe Collaboration les accompagnent. Le département n’est pas pour autant libéré : pendant 5 jours, des colonnes ennemies vont le traverser. Harcelés par les maquis, les Allemands ripostent violemment et s’en prennent aux civils. Leur aviation bombarde les dépôts d’essence ou de munitions qui n’avaient pas été détruits. Mais la lutte contre l’Allemagne nazie est loin d’être achevée. Les Résistants audois se constituent en unités régulières et poursuivent le combat dans l’est de la France puis en Allemagne. Ceux du Corps franc sont incorporés dans un escadron du 8e Dragons ; le maquis Picaussel constitue le 1er bataillon du 81e R. I. (Lucien Maury) tandis que le Groupe Minervois devient le 2e bataillon (Maurice Allaux) et que les maquis FTP se regroupent dans le 3e bataillon. La population accueille avec des débordements de joie la Libération. Le 21 août, les FFI occupent la préfecture, la mairie et la gendarmerie. Les édifices publics sont pavoisés. Le Comité départemental de Libération, composé de 16 membres et présidé par Francis Vals, est installé. Au fur et à mesure que les FFI libèrent le territoire du département, les Comités de Libération s’installent dans les communes.
Actions de la Résistance, constitution des maquis, combats
Actions de la Résistance, constitution des maquis, combats
Mouvements audois de la Résistance
Nés pour la plupart en zone sud, sont plus souvent connus sous le nom du journal qu’ils publient clandestinement et qui leur permet de se faire connaître et de recruter. En 1941, Albert Picolo, professeur à Carcassonne, prend la direction départementale du mouvement Combat (né de la fusion du Mouvement de Libération nationale créé par Henri Frenay et du mouvement Liberté). Il organise la manifestation du 14 juillet 1942 qui obtient un certain succès, malgré son arrestation la veille. À Narbonne, c’est Achille Lacroix, maire révoqué par Vichy, qui est à la tête du mouvement Libération-Sud, mouvement fondé par Emmanuel d’Astier de La Vigerie, ne s’implante guère que dans la région de Narbonne Franc-Tireur, créé en 1941 à l’initiative d’Antoine Avinin et Jean-Pierre Lévy a pour responsable dans l’Aude Pierre Degon, puis Charles Fourès.
Le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, créé par le Parti communiste en mai 1941 et recrutant plus largement, est organisé dans l’Aude par René Defossez, professeur à Castelnaudary.
En mars 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, se créent les Mouvements Unis de Résistance (MUR) qui regroupent Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud. La zone sud est découpée en 6 régions. L’Aude fait partie de la R3 : la direction des MUR est assurée dans le département par Lucien Roubaud puis par Francis Vals.
En réponse au débarquement des Alliés en Afrique du Nord, les Allemands envahissent la zone sud le 11 novembre 1942. La Commission d’armistice a laissé à la France une armée de 100 000 hommes ; quand la Wehrmacht envahit la zone libre, le général de Lattre de Tassigny, commandant la 16e Division militaire de Montpellier, tente de s’opposer à l’invasion en concentrant ses troupes dans les Corbières. Mais ses ordres ne sont pas suivis d’effet et, isolé, il se constitue prisonnier. Enfermé à Riom, il s’évade en septembre 1943 et rejoint l’Angleterre.
L’arrivée de l’armée allemande bouleverse la vie des Audois. Le commandement allemand communique avec l’administration préfectorale par l’intermédiaire d’un Service de liaison. Des blockhaus sont édifiés sur la côte, des travaux de défense sont exécutés sur l’axe Narbonne-Carcassonne : murs de béton, abris souterrains, établissement de glacis (sur l’emplacement du square Gambetta à Carcassonne détruit à cette occasion). En janvier 1944 les Allemands font évacuer la zone côtière dans l’urgence.
Les services de police allemands (Feldgendarmerie, Abwehr et Sicherheitdienst, désignée couramment Gestapo), installés à Carcassonne, font régner la terreur, avec l’aide d’indicateurs recrutés dans les organismes de collaboration (Service d’ordre légionnaire constitué en 1942, Milice créée en janvier 1943). Deux de ces agents ont laissé un souvenir funeste : René Bach, interprète à la Gestapo, condamné à mort à la Libération ; Albert Kromer, chef de centaine de la Milice, éliminé par la Résistance le 24 février 1944.
La plupart des mouvements de Résistance ont constitué des groupes armés. À l’automne 1942, par la volonté de Jean Moulin, toutes les formations militaires de zone sud sont fédérées en une Armée secrète unique. Dans l’Aude, sont mis en place 15 secteurs ; les chefs de l’A.S. sont successivement le colonel Picard, Jean Gayraud, Jean Bringer et Georges Morguleff.
Armée secrète : secteurs dans l'Aude
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Secteur Carcassonne: Lieutenant-colonel Picard, puis Jean Gayraud
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Secteur Quillan: Raoul de Volontat, puis Marcel Lajou
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Secteur Puivert-Chalabre-Limoux: Lucien Maury, alias "Frank", adjoint: Marius Olive Secteur Espéraza: Guy David, alias "Dabignaud"
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Secteur Aunat-Plateau-de-Sault: Félix Martimort, alias "Louis"
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Secteur Quérigut-Rouze-Mijanès-Roc-blanc: Ernest Zaugg, alias "Le Sanglier"
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Secteur Narbonne : Docteur Lacroix, Henri Delpech, René Albira
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Secteur Basses-corbières: Fernand Barthez, alias "Géo-Tir”
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Secteur Lézignan: Oswald, adjoint: Robert Tauziès
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Secteur Hautes-Corbières: Félicien Bertrand, alias "Sanglier" (même pseudo que E. Zaugg) Secteur Montolieu: Nizet, alias "Léopold"
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Secteur Montréal : Francis Vals, adjoint: Charmensat
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Secteur Castelnaudary: Jules Mouton, adjoints: Gaillard et Tiran
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Secteur Minervois: Louis Raynaud, alias "Rollet", adjoints: René Piquemal et Laurent Durand
L’approvisionnement en armes est assuré essentiellement par les parachutages britanniques.
Les principaux maquis audois
La loi du 4 septembre 1942 imposant l’envoi d’ouvriers en Allemagne puis la loi du 16 février 1943 instaurant le Service du Travail Obligatoire pour tous les jeunes Français ont un fort impact sur les organisations de Résistance. Nombreux sont les réfractaires qui “prennent le maquis” pour échapper au départ forcé. À l’origine peu importants, ces groupes augmentent considérablement en juin 1944 lors du débarquement en Normandie. Ces jeunes gens, souvent sans expérience, doivent être encadrés, nourris, armés et formés à l’action militaire. Le mouvement “Combat” crée en avril 1943 le service national Maquis, chargé du ravitaillement. Dans l’Aude, la fonction est confiée à Julien Daraud (Armée secrète). Malgré tous les efforts et le soutien que leur apporte la population, les maquisards doivent, pour subsister, se livrer à des réquisitions (nourriture, véhicules, tabac) qui, en ces temps de pénurie, sont parfois difficiles à supporter.
L’État-major allemand s’inquiète des actions menées par les maquis qui attaquent régulièrement ses convois et gênent les transports de troupes. Aussi, en juillet-août 1944, après avoir localisé leurs campements, souvent grâce à l’aide de la Milice, lance-t-il de violentes attaques contre les maquis.
Francs-tireurs et partisans Guérilleros espagnols
Organisant la lutte armée contre l’occupant, le Parti communiste français crée au printemps 1942 les Francs-tireurs et partisans. En octobre 1943, Louis Bahi devient commissaire opérations FTP de l’Aude. Tout en conservant leur indépendance, les FTP, au printemps 1944, sont incorporés dans les FFI aux côtés de l’Armée secrète et de l’Organisation de Résistance de l’Armée. Durant l’été 1943, se constitue dans la Haute Vallée de l’Aude le maquis Gabriel Péri, comprenant deux groupes, l’un stationné à Montjardin et l’autre à Mijanès. Ces formations prennent le nom de deux résistants exécutés à Nîmes le 22 avril 1943 : Jean Robert et Vincent Faïta. Le maquis Faïta, situé entre Chalabre et Courtauly, est sous l’autorité de Joseph Alcantara et d’André Riffaut. Le 23 mai 1944, Auguste Cathala, âgé de 19 ans, n’hésite pas à se sacrifier pour permettre aux maquisards d’échapper aux Allemands. Le 26 juillet, Alcantara et Riffaut, partis chercher dans les Corbières un nouveau bivouac, sont tués en mission. Les maquisards, traqués, se replient sur Salvezines où ils rejoignent le maquis Jean Robert, commandé par Jean-Louis Meyer.
Les réfugiés espagnols, nombreux dans l’Aude, dispersés pour la plupart dans les Groupements de travailleurs étrangers, sont pour la plupart résolus à poursuivre la lutte contre le fascisme et à s’engager dans la Résistance. En 1941-1942, se constitue la 234e brigade de guérilleros (devenue en 1943 5e brigade), commandée par Antoine Molina puis par Galiano ; en 1942, elle compte 289 combattants dont 2 femmes agents de liaison. Ils mènent des actions efficaces contre les troupes d’occupation et combattent dans les maquis AS et FTPF.
Le Corps franc de la Montagne Noire
Située entre les deux axes parallèles Castelnaudary-Carcassonne-Narbonne et Castres-Mazamet-Saint-Pons, la Montagne Noire rend difficile les communications de l’armée allemande ; elle est un enjeu stratégique évident. Dès le printemps 1943, elle sert de refuge à de nombreux réfractaires au Service du Travail Obligatoire qui, regroupés en différentes formations, mènent des actions armées contre les troupes d’occupation. En avril 1944, ces maquis fusionnent pour former le Corps franc de la Montagne Noire. A sa tête, un résistant toulousain Roger Mompezat, assisté d’Henri Sévenet alias commandant Mathieu, auxquels vient s’adjoindre Bernard Joan de Kervenoael, chef militaire de l’unité. Ce maquis reçoit directement ses ordres de l’Etat-major interallié, sans passer par les directions départementales FFI.
Installé dans la forêt de Ramondens, le maquis occupe les baraques des chantiers de jeunesse et dispose de quatre camps : Plo del May, Riedjé, la Galaube et Co de David, situé de part et d’autre de la limite Tarn-Aude. De mai à août 1944, le Corps franc fait preuve d’audace dans ses actions (harcèlement des colonnes allemandes, défilés militaires le 14 juillet à Revel et Dourgne, etc.).
Le 20 juillet 1944, les Allemands attaquent le Corps franc à La Galaube. Six avions Junker bombardent et mitraillent les cantonnements. Quatre hommes sont tués, dont Henri Sévenet. Malgré le déséquilibre des forces en présence, le Corps franc résiste toute une journée mais est contraint de se replier et de se disperser. Certains de ses hommes rejoignent des maquis audois, les autres continuent la lutte dans l’Hérault.
Le maquis de Picaussel
Installé dans une zone forestière, non loin de Puivert, le maquis de Picaussel est un des plus importants de l’Aude (200 hommes en juin 1944, près de 400 en août). Toutes les conditions sont réunies pour assurer son expansion : position stratégique sur la route nationale 117 Perpignan Bayonne, zone refuge facile à défendre et à évacuer, population locale dans l’ensemble plutôt acquise à la Résistance.
Au printemps 1943, un parachutage destiné à Rodome atterrit par erreur près du hameau de Lescale. Des jeunes gens du pays récupèrent et dissimulent une partie des armes larguées. C’est alors que commence à se mettre en place le maquis de Picaussel. Placés sous les ordres de l’instituteur du village, Lucien Maury, alias Franck, et de ses deux compagnons, Marius Olive et Émile Peyre, les hommes mènent des actions de guérilla et de combat (attaques de convois allemands, prise de dépôts d’armes, etc.).
Le 5 août 1944, des détachements allemands partent à l’assaut du maquis. Le 6 août, quelques maquisards, conduits par le lieutenant Olive, attaquent l’ennemi au col de la Babourade. Le même jour, Joseph Lebret et Jean Carbou sont tués par les Allemands près de Lescale. Le 7 août, deux colonnes allemandes précédées de chars légers sont momentanément arrêtées par la puissance de feu des résistants qui parviennent à se replier sur Quérigut avant l’arrivée des renforts ennemis. Le 8 août, les Allemands investissent le campement du maquis déserté. Le lendemain, furieux de leur échec, ils incendient le hameau de Lescale, après en avoir chassé les habitants. Le village n’a été entièrement reconstruit qu’en 1956.
Le maquis de Trassanel
La commune de Trassanel abrita, dans une de ses grottes, deux maquis bien distincts. Louis Raynaud, alias Rollet, chef du secteur AS (Armée secrète) du Minervois, cache en juin 1943 des réfractaires au STO dans sa propriété à Bagnoles. Mais l’accroissement des effectifs contraint le groupe à chercher un abri plus sûr : Laurent Durand, avec l’aide d’Edmond Agnel, aménage à cet effet la grotte de Trassanel. En janvier 1944, le maquis s’installe à Citou, mais les menaces que font peser la Gestapo et la Milice l’obligent à déplacer régulièrement le campement. L’opération allemande du 22 avril 1944 met fin à l’existence du maquis : Edmond Agnel est torturé et exécuté, le maire du village et trois autres patriotes arrêtés et déportés ; la plupart des hommes intègrent le groupe de Citou. À la demande de Jean Bringer, chef départemental FFI, Antoine Armagnac alias Arnal, ouvrier des Mines de Salsigne, a constitué en janvier 1944 un maquis dont le rôle essentiel est de contrôler l’axe Carcassonne-Mazamet. Le groupe, bien armé et bien organisé, mène des actions efficaces de sabotage et de guérilla. Au début du mois d’août, les Allemands, après avoir attaqué le Corps franc de la Montagne noire et pourchassant certains de ses éléments, localisent les hommes d’Antoine Armagnac. Cherchant à se replier sur Citou, ceux-ci font une halte le 8 août à la grotte de Trassanel où ils se croient en sécurité. L’arrière-garde qu’ils ont laissée à la bergerie de Picarot est surprise par les Allemands : les prisonniers sont torturés, sept hommes exécutés d’une balle dans la nuque. Le groupe Armagnac, prévenu, abandonne la grotte mais tombe sous les coups des Allemands qui leur interdisent toute retraite, tirant au fusil mitrailleur et achevant les blessés à l’arme blanche. Une trentaine d’hommes sont faits prisonniers et fusillés dans un chemin creux.
Les combats d’août 1944
D’après le récit d’un membre du maquis Faita : l’attaque d’un convoi allemand le 17 août 1944 et la mort de soldats américains à Alet.
Le 17 août 1944 matin, ayant appris qu’un important convoi allemand allait se rendre de Carcassonne à Montazels au Sud, une section du maquis de Puivert s'installe en embuscade dans les gorges de Cascabel en amont d'Alet au lieu-dit « les roches », sur la rive droite de l'Aude. En place face au Nord, elle a pour mission d'intercepter la colonne allemande forte de six gros camions, des véhicules de protection et composée d’environ 200 hommes.
Cette dernière vient évacuer l’important dépôt de vivres installé dans l’ancienne fabrique de chapeau de Montazels, suite à l’ordre de repli général de l’AOK.19 promulgué par le grand Q.G. allemand le 16 août, au lendemain du débarquement de Provence.
Or le groupe de résistants est pris entre 2 feux : celui du convoi venant de Montazels d’un côté et celui d’un détachement allemand venant en renfort depuis Carcassonne. Seuls 2 résistants échappent à ce piège et un autre groupe de résistants (maquis de Faita) alerté, décide de couper la route aux Allemands. Ces résistants avertissent le commando américain du lieutenant Paul Swank (venant d’Alger, parachuté le 9 août à Salvezines sur le plateau du Clat). L’après-midi, le détachement Salvezines-U.S. Peg’s group (6 français, 6 américains) part pour les gorges d’Alet.
A Couiza, les Allemands, nerveux et en alerte, rassemblent la population en fouillant sans ménagement quelques maisons une par une, à la recherche de « terroristes », ne laissant que les personnes âgées. Ils exigent que le Maire désigne un groupe de six otages qui doit accompagner le convoi, avec promesse de libération à Limoux si le maquis ne se manifeste pas. Deux otages sont désignés d’office : le Maire (Mr Baptiste Bieules) et le curé (l’abbé Seigné) du village, puis six. On leur attache les mains et ils sont embarqués vers Limoux. Il semblerait qu’un véhicule civil serait passé avant le convoi en direction de Couiza et aurait prévenu les Allemands, ce qui expliquerait leur nervosité et la prise supplémentaire des otages. Le convoi allemand, avec les otages, repart vers Limoux et est attaqué par le groupe Salvezines-Us Pep’s group vers les gorges d’Alet. C’est là qu’un officier allemand abat 2 soldats américains,le lieutenant Paul Swank et des résistants. L’attaque échoue et le groupe de résistants s’éparpille après plusieurs de combat. Une déléguée de la Croix Rouge à Alet, Mme Roussille, recueille les corps de tous les tués et négocie avec les Allemands, en se rendant à Carcassonne, la libération de tous les otages. Elle y parvient alors que ces derniers étaient condamnés à être fusillés dans les lices de la cité.
Parmi les fonds publics (archives des administrations) :
- 89 W 185. Documents réunis par le Comité sur la Résistance et les maquis. […) Témoignages et rapports sur l'activité du groupe "Minervois" et du maquis de Citou. Activité du maquis de Picaussel de 1943 à 1944. Activité du maquis de Trassanel. Activité du maquis du Caunil (Salvezines) et de divers maquis des Pyrénées-Orientales. Activité du maquis d'Aunat (Groupe Jean Jaurès). Activité du maquis de La Malepère et de la Montagne noire. […], 1940-1944.
- 92 W 173. Surveillance de la population : rapports sur l'état d'esprit et les actes de sabotage, information sur les arrestations par la police secrète allemande, demandes de renseignements par les autorités allemandes, 1942-1944.
- 92 W 189. Surveillance du territoire : voies ferrées, terrains d'aviation, contrôle par les autorités allemandes des travaux en zone sud, recensement des grottes et abris souterrains, recherche des engins parachutés, 1943-1944.
- 99 W 392. Découverte d'explosifs, parachutage : instructions, rapports, 1941-1945.
- 107 W 212-223. Activité des maquis et de la Résistance. - Incidents et attentats survenus dans le département, 1942-1944.
- 107 W 212. Recensement, signalement dans la presse, mesures de protection : instructions, listes récapitulatives des incidents, rapports de police, correspondance, 1942-1944.
- 107 W 213. Parachutages effectués dans le département. - Surveillance : procès-verbaux d’enquêtes, correspondance, 1943-1944.
- 107 W 214. Relevés hebdomadaires, 1er janvier- 26 août 1944.
- 107 W 215-222. Comptes rendus journaliers, procès-verbaux de police et de gendarmerie, rapports, correspondance (classement par ordre alphabétique des communes concernées), 1944.
- 107 W 215. A-B.
- 107 W 216. Cabrespine-Carcassonne.
- 107 W 217. Carlipa-Cuxac-Cabardès.
- 107 W 218. D-J.
- 107 W 219. L.
- 107 W 220. M-N.
- 107 W 221. O-R.
- 107 W 222. S-V.
- 107 W 636. Incidents survenus lors du départ des troupes allemandes les 19-21 août 1944 et à l’arrivée des troupes alliées et des Forces Françaises Libres le 24 août 1944.- Recensement : état récapitulatif des incidents survenus entre le 7 février et le 24 août 1944, procès-verbaux de police, procès-verbaux de police, listes, correspondance, 1944.
- Dans les fonds de l’Office national des Anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) : dossiers de demande de carte de combattant 39-45 (versement 2542 W et 2949 W), demande de carte de Réfractaire au STO (2542 W) et demande de carte de Combattant volontaire de la Résistance (2542 W
Parmi les fonds privés :
- 3 Fi 1222 Maquisards de Picaussel.
- 32 J 343 Julien Allaux : Libération du département de l'Aude, 6 juin-15 septembre 1944, Carcassonne, 1974.
- 3 J 2816 Guerre 1939-1945.- Lettre relatant la Libération à Carcassonne, 1944.
- 3 J 2871 Guerre 1939-1945.- Martyrs de Baudrigues : comptes rendus des événements, correspondance, notes historiques, reproductions de photographies, 1944-1992 et s. d.
- 3 Fi 1222. Maquis de Picaussel. Reproduction d'une photographie provenant d'une collection particulière, s.d. [v. 1940-1945]. Négatif noir et blanc, 1994.
- 3 Fi 1241-1254. La Libération, août 1944.
- 76 Dv Fonds Claude Marquié (documents sur la Résistance dans l’Aude 1940-1945).
- 76 Dv 1/40. Défilé F.F.I., boulevard Jean-Jaurès à Carcassonne après la Libération, photographie noir et blanc, s. d. [août 1944].
- 76 Dv 1/46. Fortifications du pont neuf à Carcassonne dressées par les forces de la Libération lors des combats de la libération de la ville, photographie noir et blanc, 19 août 1944.
- 81 Dv 3/1-34 Fonds Sergie Fournié.
- 8 Groupe de guérilleros espagnols rassemblé à Chalabre devant le château pour décider de leur action future (lutter contre le franquisme ou poursuivre la guerre en Allemagne).
- 10-13 Maquis de Picaussel.
- 10 Maquisards posant avec un prisonnier allemand.
- 11 P.C. du maquis peu après sa destruction.
- 12-13 Tombes de maquisards près du PC du maquis (à présent disparues).
- 81 Dv 10/1-99 Fonds de M. Paul André. Le Corps franc de la Montagne Noire. Journal de marche (avril-septembre 1944). Toulouse, 2e édition, [vers 1946], 183 p.
- 81 Dv 11/1-7 Fonds de M. Jean-Pierre Théron (Cavanac).
- 5-7 « Un fusillé vous parle », récit fait par un survivant de la fusillade du 8 août 1944 (document dactylographié), s. d.
- 81 Dv 36/1-3 Fonds Yves et Henri Arnaud.
- 2 Copie du « Journal de route d’Yves Arnaud. Maquis de Trassanel. Juillet-août 1944 », 1944.
- 81 Dv 37/1-3 Fonds Albert Pujet, résistant né le 16 mai 1923 à Carcassonne, membre du maquis.
- 3 Photographie de groupe de maquisards de Picaussel.
- 81 Dv 39/1-5 Fonds Joseph Blancard.
Répression nazie
Le 19 août 1944, dans l’après-midi, plusieurs explosions se font entendre dans le domaine de Baudrigues, sur la commune de Roullens. Le lendemain matin, dans un parc ravagé, on retrouve neuf corps, méconnaissables et difficilement identifiables.
Bien que de grandes incertitudes demeurent, le drame peut être reconstitué. Les Allemands, avant d’évacuer la ville, ont fait sauter leurs dépôts de munitions. Auparavant, ils y avaient transféré des détenus de la prison de Carcassonne. On en ignore l’identité et le nombre exact. Tous ont trouvé la mort, fusillés ou massacrés d’horrible façon. Ont été identifiés le chef départemental FFI Jean Bringer (arrêté le 29 juillet 1944) ; l’officier de police Aimé Ramond (arrêté le 30 juillet) ; Maurice Sevajols
du maquis de Llauro ; Pierre Roquefort, Léon Juste, Jean Hiot et Gilbert Bertrand du maquis de Trassanel. On découvrit également les corps de deux femmes demeurées jusqu’à ce jour inconnues.
Au-delà de l’exemple emblématique de Baudrigues, les soldats allemands ont commis d’autres violences sur les résistants dans les derniers jours de l’occupation du territoire audois, notamment le massacre d’une quarantaine de maquisards de Trassanel le 8 août 1944.
Martyrologie de la Résistance dans l’Aude
Internés par mesure administrative |
86 |
Déportés revenus des camps de concentration |
92 |
Déportés morts en déportation |
84 |
F.F.I. tués en combat ou fusillés |
96 |
Civils fusillés ou abattus |
58 |
Total |
416 |
Tableau dressé par Julien Allaux en 1986
Les chiffres donnés ne sauraient être considérés comme rigoureusement exacts ; les sources sont
malheureusement lacunaires et trop d’incertitudes demeurent sur le sort qui fut réservé aux résistants
faits prisonniers ou disparus. De nombreuses stèles témoignent encore du sacrifice de ces femmes et de ces hommes.
- 107 W 229-232. Opérations de police menées par les autorités allemandes (Wehrmacht, Feldgendarmerie, S. D.).- Arrestations, fusillades : listes, rapports, correspondance (classement par ordre chronologique), 1943-1944.
- 107 W 633. Crimes et incidents survenus lors du départ des troupes allemandes.- Enquêtes : rapports de police, correspondance (dossiers par communes concernées), 1944.
- 107 W 634 Atrocités commises par les troupes d’occupation et la Milice. –Recensement et commémoration : instructions, états nominatifs, listes, rapports, correspondance. 1944-1945
- 107 W 635. Crimes et atrocités commis par les Allemands.- Information de la population, recensement : instructions, procès-verbaux d’enquêtes, correspondance (dossiers concernant des communes de la Montagne Noire et de la Haute Vallée de l’Aude), 1945-1946.
- 3 Fi 1386-1387. Roullens.- Sépulture des corps des martyrs de Baudrigues (24 août 1944). Collection particulière. Négatifs noir et blanc d'après cliché photographique (photographies cotées : 2 Fi 3145-3146). 24 x 36 mm, 1994.
- 81 Dv 3/1-34 Fonds Sergie Fournié.
- 1-6 Maquis Faïta.
- 1-3 Portrait d’Auguste Cathala, tué par les Allemands à Montjardin le 23 mai 1944 pour avoir permis au maquis Faïta d’échapper à l’ennemi.
- 4-5 Dépouille suppliciée d’Auguste Cathala.
Exactions sur les populations civiles lors de la retraite allemande et dommages
Mi août, lors du retrait des troupes allemandes, un certain nombre de violences sur les populations civiles ont été perpétrées par les soldats de la Wehrmacht dans les villages traversés.
Ainsi, à Lescale, au sud de Puivert, les Allemands, furieux de ne pas avoir détruit le maquis de Picaussel tout proche, se sont vengés le 9 août 1944 en incendiant le hameau (les villageois avertis de cette intention ont pu évacuer avant le drame).
Parmi les fonds publics
- 92 W 247-248. Victimes civiles de guerre (personnes tuées ou blessées par les Allemands) :demandes d'indemnisation (classement par ordre alphabétique), 1941-1949.
- 107 W 143. Dommages causés aux personnes et aux biens par les troupes allemandes d’occupation.- Evaluation : états récapitulatifs, 1942-1944.
- 107 W 144. Incidents en rapport avec la présence des troupes allemandes.- Enquêtes et interventions auprès des autorités allemandes : rapports de police, correspondance (classement par ordre alphabétique des communes concernées), 1943-1944.
- 102 W 222. Règlement financier des suites de l’occupation et de la guerre : circulaires, notes, correspondance, 1944-1948.
- 107 W 534. Déminage et désobusage des localités occupées par les troupes allemandes.- Travaux, enquête auprès des communes : états positifs, rapports, correspondance, 1945-1957.
- 107 W 535. Déminage et désamorçage des engins de guerre présents sur le littoral.- Travaux, information et évacuation des populations durant les opérations, dragage du port de La Nouvelle : instructions, rapports, correspondance, 1944-1956.
- 107 W 536. Déminage et désobusage.- Découverte d’engins dans l’Aude, travaux : instructions, enquêtes, états statistiques, correspondance, 1958-1967.
- 107 W 633. Crimes et incidents survenus lors du départ des troupes allemandes.- Enquêtes : rapports de police, correspondance (dossiers par communes concernées), 1944.
- 107 W 634. Atrocités commises par les troupes d’occupation et la Milice.- Recensement et commémoration : instructions, états nominatifs, listes, rapports, correspondance, 1944-1945.
- 107 W 636. Incidents survenus lors du départ des troupes allemandes les 19-21 août 1944 et à l’arrivée des troupes alliées et des Forces Françaises Libres le 24 août 1944.- Recensement : état récapitulatif des incidents survenus entre le 7 février et le 24 août 1944, procès-verbaux de police, procès-verbaux de police, listes, correspondance, 1944.
- 107 W 683. Zone côtière de l’Aude.- Rapatriement des évacués : instructions, correspondance, 1944-1945.-
- 107 W 143. Dommages causés aux personnes et aux biens par les troupes allemandes d’occupation.- Evaluation : états récapitulatifs, 1942-1944
Parmi les fonds privés
- 2 J 1423 Michel Mallabiau et Marie-Christine Parayre : Témoignage sur la Libération à Carcassonne, Carcassonne, 2010.
- 2 J 1574/1-11 Témoignages sur la Libération de Carcassonne, recueillis par Michel Mallabiau. Carcassonne, 2013-2017.
- 3 J 2871 Guerre 1939-1945.- Martyrs de Baudrigues : comptes rendus des événements, correspondance, notes historiques, reproductions de photographies, 1944-1992 et s. d.
- 1 Fi 782. Carte des dommages de guerre de 1939-1945. Editée par la présidence du Conseil, le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Imprimée en couleur par l'Institut géographique national, 68 cm x 72 cm, s.d. [IVème République].
- 3 Fi 1233-1240. Le quai Riquet après les atrocités allemandes du 20 août 1944. Reproductions de photographies provenant d'une collection particulière.
- 3 Fi 1240. Façades quai Riquet à Carcassonne, août 1944.
- 81 Dv 15/1-13 Fonds Roger Lair (clichés d’Eugène Marié sur l’Occupation et la Résistance dans l’Aude, 1940-1945).
-
10 Maisons incendiées du quai Riquet à Carcassonne après les combats du 20 août 1944 lors de l’évacuation des troupes allemandes, 1944.
-
La Refondation
Dans la perspective de la libération du territoire français, le général de Gaulle, chef de la France Combattante, est confronté à un double défi: démontrer aux Alliés l’apport militaire des troupes françaises mais aussi préparer l’installation de nouveaux pouvoirs républicains à la Libération. A partir du 3 juin 1943, à Alger, le Comité français de Libération nationale (CFLN) fait office de pouvoir central chargé non seulement de diriger l’effort de guerre mais aussi d’organiser les pouvoirs publics à la Libération.
Le CFLN est créé le 3 juin 1943 et le GPRF lui succède le 3 juin 1944. Le CFLN , présidé par De Gaulle et appuyé par l’Assemblée consultative Provisoire, publie plus de 400 ordonnances entre juin 1943 et août 1944. L’ordonnance du 10 janvier 1944 instaure ainsi des commissaires régionaux de la République, représentants du gouvernement provisoire chargés de reprendre en main l’administration locale. Ils sont chargés du rétablissement de la légalité républicaine lors de la libération du territoire. Leur mission est d’encadrer l’épuration, de rétablir les libertés républicaines et faire redémarrer l’économie. Ils possèdent des pouvoirs exceptionnels qualifiés de « dispositions exorbitantes de la légalité traditionnelle ».
Les commissariats régionaux correspondent aux contours des dix-huit régions instaurées sous Vichy. Le choix de la région s’est imposé, de préférence à la structure républicaine traditionnelle des départements : il était difficile de trouver quatre-vingt-dix responsables patriotes et compétents et la structure régionale paraissait plus efficace pour faire face à l’émiettement du territoire lié à une libération échelonnée du territoire.
Les préfets sont placés sous les ordres des commissaires régionaux : pour le département, il s’agit de Pierre AUGE nommé préfet de l'Aude, désigné à titre provisoire par le commissaire de la République de la région de Montpellier, 16 septembre 1944. Ce dernier demande très rapidement à être réintégré dans son corps d’origine, le Quai d’Orsay, dès décembre 1944. C’est Max Martin, chartiste et sous-préfet dès 1925, qui lui succède le 22 juin 1945 jusqu’au 7 mai 1946.
Epuration administrative et répression de la collaboration
L’épuration
Menée tambour battant par le général de Gaulle, ses préfets et ses commissaires régionaux de la République, l’autorité de l’Etat est rétablie sans trop de heurts. Pour autant, la France a connu des épisodes violents dans lesquels s’inscrit l’épuration.
L’idée de purifier la Nation en châtiant les traîtres apparaît dans les milieux résistants dès les premiers mois de l’Occupation. On en retrouve l’écho dans la presse clandestine au début de l’année 1943 et le terme même d’épuration est présent dans l’ordonnance du Comité français de la Libération nationale du 18 août 1943, qui instituait une commission d’épuration.
On peut distinguer l’épuration extrajudiciaire de l’épuration légale. La première commence sous l’Occupation puisque sur ses environ 9 000 victimes, 2 200 sont exécutées avant le débarquement de Normandie. Cependant, c’est bien avec la retraite des Allemands que la violence épuratrice s’exerce le plus, dans un contexte rendu particulièrement tendu après des semaines voire des mois de bombardements, combats, massacres. L’épuration extrajudiciaire vise en particulier les derniers soldats allemands, les collaborateurs et toutes celles et ceux qui sont suspectés d’avoir fraternisé avec l’ennemi ou d’avoir d’une quelconque façon profité de sa présence : les traîtres à la patrie. Durant les journées libératrices, ce sont environ 5 000 personnes qui sont exécutées. Les deux tiers des 20 000 femmes tondues entre 1943 et 1946 le furent à la Libération.
À la Libération, c’est le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) qui prend en mains l’épuration judiciaire car son chef, le général de Gaulle, a une idée claire du régalien. Il considère qu’il ne saurait y avoir, en matière de justice, de légitimité autre que celle de l’Etat.
Parmi les fonds publics
- 99 W 365. Commission d'épuration administrative : procès-verbaux, correspondance, 1944-1945.
- 108 W 53. Epuration administrative.- Organisation, sanctions prises à l’encontre de fonctionnaires, réparation de préjudices subis par certains fonctionnaires lors de l’épuration : instructions, rapports au ministère de l’Intérieur, arrêtés préfectoraux, états nominatifs, correspondance, 1944-1954.
- 108 W 54. Commission départementale de contrôle, épuration, sélection de l’Aude.- Organisation et fonctionnement, nomination des membres et installation (1944-1945) ; affaire Sablé, ancien président de la Commission (1946) : instructions, rapports, arrêtés, organigramme, correspondance, 1944-1946.
- 108 W 55-57. Agents des administrations publiques et assimilés.- Enquête sur leur attitude pendant l’Occupation : notices individuelles, 1944.
- 108 W55. Personnel de la préfecture et des sous-préfectures.
- 108 W 56. Agents des services annexes.
- 108 W 57. Personnel des services de police.
- 108 W 58. Agents de l’Etat accusés de collaboration.- Epuration administrative : états nominatifs (par ministères), rapports, 1944-1947.
- 108 W 59. Fonctionnaires.- Epuration administrative : arrêtés préfectoraux de suspension, 1944.
- 108 W 60. Fonctionnaires suspendus ou révoqués par la Commission départementale de contrôle, d’épuration et de sélection.- Nomination provisoire de remplaçants : arrêtés, 1944.
- 108 W 61-76. Agents des administrations publiques et assimilés, associations, entreprises et professions libérales.- Epuration administrative, sanctions prises par la Commission d’épuration : procès-verbaux, notices individuelles, correspondance (classement par administration et organisme), 1930-1947.
- 108 W 61. Personnel de la préfecture, 1944.
- 108 W 62. Personnel des services de police et du Commissariat général aux questions juives, 1944-1947.
- 108 W 63. Personnel des services fiscaux : Enregistrement, Contributions directes et indirectes, 1944-1946.
- 108 W 64. Personnel des services agricoles et des Eaux et Forêts, 1944-1947.
- 108 W 65. Agents des services et organismes économiques : Xème Région économique, service du ravitaillement général, service du contrôle des prix, Chambre des Métiers, Comité général pour l’organisation du commerce, commissions d’achat et centres d’abattage, répartiteur de poisson à Narbonne, 1944-1945.
- 108 W 66. Personnel de l’Office départemental du Travail, de l’Inspection du travail, chargé de l’organisation du Service du Travail Obligatoire, de syndicats corporatifs, 1944-1945.
- 108 W 67. Personnel des services de la Santé publique, des hôpitaux et des hospices, 1944-1945.
- 108 W 68. Personnel du Commissariat général à la famille, de la Caisse interprofessionnelle des allocations familiales, des organismes d’assurances sociales, de mutualité et de prévoyance, du Secours national, des services du Prisonnier de guerre, de l’Office des mutilés et des pupilles de la Nation, 1940-1946.
- 108 W 69. Personnel des services de l’enseignement, des musées et des bibliothèques, des sports et des sociétés de gymnastique, de la jeunesse, associations, 1944-1945.
- 108 W 70. Personnel des Ponts et Chaussées et de la SNCF, 1931-1945.
- 108 W 71. Agents des services des PTT et du Contrôle postal, 1944-1945.
- 108 W 72. Magistrats, Conseil des Prud’hommes, 1930-1946.
- 108 W 73. Personnel de la Marine, de l’Intendance militaire, du Centre de stockage des armes, 1944-1945.
- 108 W 74. Personnel d’organismes bancaires (Société marseillaise de Crédit de Narbonne, Caisses d’épargne, Crédit Lyonnais de Narbonne), 1944-1946.
- 108 W 75. Personnel de mines et usines, de la Société industrielle de Transport de Force, des Docks méridionaux de Carcassonne, de coopératives, de groupes artisanaux professionnels ; professions libérales (experts comptables, architectes, médecins, dentistes et sages-femmes), 1944-1947.
- 108 W 76. Agents communaux, 1940-1945.
- 1720 W 17. Epuration.- Commission départementale de contrôle, épuration, sélection de l’Aude, sous-commission des incarcérations : liste, procès-verbaux de réunion, correspondance, 1944-1945.
Parmi les fonds privés
Le fonds 123 J est constitué de documents réunis par Francis Vals, enseignant, résistant et président du comité départemental de Libération (puis homme politique par la suite). En tant que président du CDL il avait conservé tous les dossiers de la commission d’épuration. Suite au don de son fonds d’archives, ils ont pu réintégrer les collections publiques.
- 123 J 57-159. Libération, Comité départemental de Libération, commission départementale de contrôle, épuration et sélection de l’Aude (C.D.C.E.S.), Mouvement de Libération nationale, 1939-1946.
- 63-66 Délibérations : procès-verbaux, 1944-1945.
- 63-64 Transcription, 1944-1945.
- 63 25 août-4 octobre 1944.
- 64 4 octobre 1944-7 juillet 1945.
- 65-66 Enregistrement (avec mention de la décision préfectorale), 1944-1945.
- 65 25 août 1944-25 août 1945.
- 66 12 septembre 1944-26 septembre 1945.
- 63-64 Transcription, 1944-1945.
- 67 Activité : rapport des travaux de la commission du 25 août 1944 au 1er octobre 1945, 1945.
- 81-106 Epuration des différentes administrations, institutions et organismes départementaux : dossiers classés par domaine d’activité, 1942-1945.
- 81 Agriculture, eaux et forêts, chasse, pêche, 1944-1945.
- 82 Anciens combattants, prisonniers, 1943-1945.
- 83 Architectes, 1944-1945.
- 84 Armée, gendarmerie, personnel civil relevant du ministère de la Guerre, 1944-1945.
- 85 Banques, 1944-1945.
- 86 Bienfaisance, assistance sociale, mutualité, 1944-1945.
- 87 Employés communaux, 1944-1945.
- 88 Enseignement, 1942-1945.
- 89 Industrie, commerçants, artisans, 1944-1945.
- 90 Jeunesse et sports, 1944-1945.
- 91 Justice, 1944-1945.
- 92 Main d’œuvre, travail, 1944-1945.
- 93 Mareyeurs, armateurs, 1944-1945.
- 94 Mines de Salsigne, 1945.
- 95 Police, 1944-1945.
- 96 Ponts et Chaussées, 1944-1945.
- 97 Préfecture, 1944-1945.
- 98 PTT, 1944-1945.
- 99 Ravitaillement, contrôle économique, 1944-1945.
- 100 Santé, 1944-1945.
- 101 Service colonial, 1944.
- 102 SNCF.
- 103 Société méridionale de Transport de force, 1944.
- 104 Transports routiers, 1944-1945.
- 105 Travaux publics, 1944.
- 106 Trésor public, services fiscaux, enregistrement, douanes, 1944-1945.
- 63-66 Délibérations : procès-verbaux, 1944-1945.
- 108-114 Suspects, 1944-1945.
- 108 Listes, 1944-1945.
- 109-114 Dossiers par commune (classement par ordre alphabétique), 1944-1945
- 115-126 Dossiers individuels (classement par ordre alphabétique), 1944-1945.
Juger les collaborateurs
Dans le département, une chambre civique est établie. C’est un tribunal d’exception de la Libération en charge de juger les faits de collaboration mineurs. L’ordonnance du 26 août 1944 a institué l'indignité nationale. Cette définition offre un champ extrêmement large au juriste. Différents délits entrent dans ce domaine de compétence :« tout Français dont le comportement traduit une quelconque aide à l’ennemi préjudiciant ainsi la nation » c’est-à-dire :
-
avoir fait partie des gouvernements nommés après le 16 juin 1940 ;
-
avoir assumé un poste de direction dans les services de propagande de ces gouvernements ou dans les services du Commissariat général aux questions juives ;
-
avoir adhéré aux organismes de collaboration (Milice française, partis politiques et groupements divers). C’est ce qu’indique l’archive 1615W2, concernant un militant au SOL
-
avoir publié des écrits en faveur de la collaboration.
Les chambres civiques ne peuvent punir que par la dégradation nationale sur une échelle graduée assez finement (à vie ou pour une période déterminée d’un minimum de 5 ans). La dégradation nationale entraîne la privation de droits civiques comme les droits de vote et d'éligibilité ou l’interdiction d'appartenance à la fonction publique. En 1947, l’Assemblée nationale étend les sanctions au domaine économique, avec la privation des dommages de guerre ou les majorations d’impôts.
Cette sentence s’accompagne dans la grande majorité des cas de la confiscation de tout ou partie des biens et de l’interdiction de résider dans un certain nombre de localités en France, en Algérie, ou autres colonies et protectorats, à commencer par les territoires où les faits condamnés ont été commis.
Parmi les fonds publics
- 99 W 65. Miliciens.- Biens séquestrés, comptes en banque bloqués : liste de miliciens et de francs-gardes, 1944-1946.
- 102 W 120. Procédures judiciaires visant les miliciens : arrêtés, rapports de police et de gendarmerie, listes nominatives (miliciens en fuite, miliciens aux biens mis sous séquestre), ordre d’écrou administratif, correspondance, 1944-1946.
- 102 W 121-146. Mise sous séquestre des biens des miliciens et des collaborateurs, 1943-1956.
- 102 W 123. Séquestres établis dans l’Aude : arrêtés individuels, listes d’arrêtés.
- 102 W 125. Registre alphabétique, s. d. et 1944-1956.
- 102 W 126-146. Dossiers individuels, A-V, 1944-1956.
- 103 W 29. Collaborateurs. - Internement : dossier d’instruction, photographie (48), 1945-1946.
- 107 W 585-616 Internements administratifs, assignations à résidence et interdictions de séjour sous la IVème République. – Organisation, gestion. 1944-1951
- 585 Suspension du droit de vote, d’élection, d’éligibilité ; internés administratifs appelés sous les drapeaux : instructions, notices individuelles des personnes sanctionnées, 1945-1946.
- 586 Interdits de séjour dans le département de l’Aude : dossiers individuels, 1945-1950.
- 587-588 Assignés à résidence, 1944-1951.
- 589 Mesures prises pour crime d’indignité nationale et internements administratifs. –Réglementation : instructions, 1944-1945.
- 593 Détenus administratifs à la maison d’arrêt de Carcassonne : états nominatifs des détenus, états des entrées et sorties, ordres de levées d’écrou, 1945.
- 597-614 Internés administratifs, 1944-1951
- 597 Répertoire alphabétique comprenant des informations sur leur état civil, la date, le lieu et le motif de leur internement, 1944-1946.
- 598-614 Dossiers individuels, 1944-1951.
- 107 W 617. Répression de la collaboration et internements administratifs.- Statistiques, condamnations et révision des mesures prises : états numériques des condamnations et des internements, listes nominatives, notices individuelles, arrêtés, correspondance, 1944-1947.
- 107 W 619. Police politique.- Recensement des individus ayant participé à la Milice ou à un autre organe collaborationniste, enquêtes, arrestations : listes nominatives, correspondance, 1944-1945.
- 107 W 621. Arrestations effectuées après la Libération du département : listes, dossiers individuels des personnes arrêtées, 1944-1945.
- 107 W 623. Audition de collaborateurs de l’arrondissement de Carcassonne : procès-verbaux, 1944-1946.
- 107 W 624. Entrepreneurs ayant travaillé pour les Allemands.- Etats, dossiers individuels : arrêtés, correspondance, 1944-1946.
- 107 W 625. Condamnations pour collaboration.- Etats des personnes reconnues coupables : listes, 1944-1945.
- 107 W 629-630. Comptes bloqués pour collaboration avec l’ennemi, pour profits illicites.- Déblocage : dossiers individuels (classement par ordre alphabétique des personnes concernées), 1944-1948.
- 108 W 53. Epuration administrative
- Le versement 2113 W de la Direction des services fiscaux concerne les confiscations de biens illicites détenus par les collaborateurs.
- 1615 W. Chambre civique de l’Aude.
- 1615 W 2-4. Arrêts des condamnations (par numéros d’arrêts), 1944-1945.
- 1615 W 5-23. Dossiers d'information judiciaire pour crime d'indignité nationale (S.O.L. ; Milice ; Groupe collaboration ; P.P.F. ; Croix de Feu ; Activité anti-française, etc., classement par ordre alphabétique) (classement par ordre alphabétique), 1944-1945
- 1617 W. Cour de justice de l’Aude.
- 1617 W 1-2. Arrêts des condamnations de la Cour de Justice (par numéros d’arrêts), 1944-1945.
- 1617 W 3-23. Dossiers d’information judiciaire pour crime d’indignité nationale, ou d’intelligence avec l’ennemi (S.O.L. ; Milice ; P.P.F. ; Groupe collaboration ; activité anti-française ; etc.) (classement par ordre alphabétique ), 1944-1945.
- 1720W21-1720W31. Epuration-collaboration.- dossiers individuels des personnes suspectées de collaboration : surveillance, enquêtes, rapports des inspecteurs, renseignements des f.f.i. et des comites de libération, dénonciations, notices individuelles, photos, tracts, 1944-1945.
Parmi les fonds privés
- 2 Fi 6266-6267. Guerre 1939-1945.- Procès à Carcassonne de René Bach, interprète au service de la Gestapo. Photographies noir et blanc 12 18 cm, 25-30 juillet 1945.
- 2 Fi 6266. Vue de la Cour.
- 2 Fi 6267. Témoignage de Mercedes Nunez Targa, résistante, appartenant à la 5ème brigade des Guerilleros de l’Aude, arrêtée et déportée le 25 juin 1944 à Ravensbrück, 27 juillet 1945.
- 2 J 539 Pierre Sanchez : Les lendemains de la Libération dans l'Aude d'après la presse (septembre 1944-octobre 1945). Mémoire de maîtrise, s.l., 1986.
- 3 J 1520 Listes nominatives des collaborateurs, des membres de la milice de l'Aude et P.P.F., s.d. [v. 1945].
- 3 J 3341 Carcassonne. - Dossier d’enquête de police relatif à l’affaire Charpentier/Cannac/Delteil (Procès-verbaux et correspondance). 1944-1954.
- 76 Dv 1/7. René Bach, collaborateur, et son avocat, lors de son procès à Carcassonne à la Libération, photographie noir et blanc, juillet 1945.
Réparation suite aux dommages de guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, par la loi du 28 octobre 1946, l’État met en place des procédures de gestion des réparations des dommages de guerre pour ce conflit. La loi permet l'indemnisation et la réparation intégrale sur les dommages « matériels et directs causés aux biens immobiliers et mobiliers par les faits de guerre ». Y sont assimilés les dommages de l'Occupation, dus aux cantonnements allemands, réquisitions non payées, pillages ou détériorations.
Au niveau du bâti, les principales demandes d’indemnisation et de reconstruction ont concerné les communes du littoral audois, évacué par les populations civiles jugées non indispensables par les troupes d’occupation. Beaucoup d’habitations, notamment les chalets de bois sur les plages ont ainsi été arrasées afin que l’armée allemande édifie des systèmes de défense en cas de débarquement allié (il s’agit du Sudwall, le mur de la Méditerranée).
Un Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme est Créé en octobre 1944. Il est représenté dans chaque département par une délégation chargée d’approuver et de contrôler les plans de reconstruction et d’aménagement (PRA) du bâti détruit par fait de guerre. Elle gère les passations de marchés après les appels d’offres, et les crédits affectés aux réparations d’urgence, ainsi que l'établissement de cités provisoires de baraquements pour reloger les populations sinistrées, comme par exemple les baraquements de bois au hameau de Lescale incendié.
Les dossiers présentés auprès du Ministère de la Reconstruction font l’objet du versement 1646 W.
Cf. le guide de recherche des Archives nationales « La Reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale » https://francearchives.gouv.fr/fr/article/865397225
La réparation a trait également aux personnes ; tel est le rôle de l’Office national des Anciens combattants et des victimes de guerre chargé d’étudier les dossiers de demande de reconnaissance de la part des anciens combattants qu’ils aient été militaires, résistants dans des organismes ou groupes ayant une homologation, des requis au titre du Service du travail obligatoire ou des victimes civiles de la guerre (notamment les pupilles de la Nation, pris en charge depuis la loi du 27 juillet 1917).
Cf. Fonds de l’ONACVG notamment les versements 2542 W (dossiers des combattants 39-45, combattants volontaires de la Résistance, personnes contraintes au travail et réfractaires au STO), 2543 W (dossiers des Pupilles de la Nation) et 2949 W (dossiers combattants 39-45).
Enfin, les biens juifs spoliés, que ce soit des biens immeubles, meubles et bien sûr des œuvres d’art ont donné lieu à un travail de restitution et d’indemnisation, dans la mesure du possible.
- 107 W 693. Biens allemands indûment détenus.- Recensement, récupération : instructions, correspondance, 1944-1945.
- 107 W 694. Biens et valeurs enlevés par les forces ennemies.- Recensement : instruction, 1945.
- 1045 W 302. Puivert : reconstruction hameau de Lescale. 1944-1953.
- 1729 W 13. Occupations totales pendant la période de guerre.- Allocation d’indemnité mensuelle : registre, 1943-1946.
- 1729 W 14-1729 W 15. Indemnités pour occupations totales : registres, 1943-1947.
- 86 W 235. Bâtiments départementaux. - Remise en état au titre de la reconstruction (2ème tranche) des bâtiments de l’Ecole Normale d’Instituteurs ; d’Institutrices ; colonie scolaire de la Nouvelle ; Préventorium de la Nouvelle ; gares de Castelnaudary et Lézignan ; Casernes de gendarmerie de Carcassonne et Castelnaudary, 1947-1951.
- 107 W 151. Dommages de guerre.- Indemnisation : instructions, requêtes individuelles, 1940-1947.
- 107 W 551. Dommages de guerre.- Enregistrement des dossiers de demandes d’indemnisation reçus avant et après la Libération : registre, 1944-1945.
- 1646 W 1-74. Dommages de guerre.- Dossiers « Z », reconstruction Immobiliers et habitations : dossiers administratifs, dossiers techniques, dossiers financiers (classement par communes sinistrées puis par ordre alphabétique des demandeurs), 1947-1961.
- 1646 W30. Dossier concernant le chalet de M. Ferre à Gruissan-plage.
- 646 W 75-174. Dommages de guerre.- Dossiers « D.S. », industries, commerces, artisanats : dossiers administratifs, dossiers techniques, dossiers financiers (classement par communes sinistrées puis par ordre alphabétique des demandeurs), 1949-1962.
- 1646 W 175-196. Dommages de guerre.- Dossiers « S.P. », services publics, matériel et mobilier de communes et de collectivités : dossiers administratifs, dossiers techniques, dossiers financiers, 1947-1961.
- 1646 W 197-240. Dommages de guerre.- Dossiers « A.G. », exploitations agricoles, maisons, bâtiments, matériel : dossiers administratifs, dossiers techniques, dossiers financiers, 1949-1961.
- 1646 W 241-264. Dommages de guerre.- Dossiers « M », mobilier : dossiers administratifs, dossiers techniques, dossiers financiers, 1951-1961.
- 1646 W 265. Dommages de guerre.- Dossiers « M.U.C. », mobilier d’usage courant : renseignements, enquêtes, 1945-1947.
Comités de Libération et Etats généraux de la Renaissance française.
Le Conseil national de la Résistance (CNR) organise du 10 au 14 juillet 1945 les États généraux de la Renaissance française. C’est la première fête nationale après la Libération qui est marquée ainsi par trois jours de festivités, à Paris, auxquels participent tous les mouvements de Résistance .https://www.causecommune-larevue.fr/les_tats_g_n_raux_de_la_renaissance_fran_aise_juillet_1945_une_exp_rience_in_dite_de_d_mocratie_agissante Auparavant, les Comités départementaux de Libération sont appelés à faire rédiger des Cahiers de doléance « dont la synthèse fera ressortir une volonté d’abolir les « trusts » et de proclamer les « droits des travailleurs ».
Cette démarche de large consultation des citoyens marque la volonté de les associer à la renaissance du pays sur le plan politique, économique et social. Ainsi nous trouvons dans les fonds des archives les cahiers des communes et des syndicats dressant un tableau de la situation économique et sociale et formulant des vœux. Ceux du canton d’Alzonne (107 W452), de Belpech (107W 453), et celui du canton de Capendu (107W 454).
Le cahier de la ville de Narbonne est particulièrement riche, il comporte 18 pages (107W479). Il mêle des propositions nationales, reprenant celles du CNR – sécurité sociale- et des propositions s’appuyant sur une situation locale : prix de l’hectolitre de vin, revendication sur la chasse …
Le fait de s’adresser directement au préfet demeure, notamment dans les associations syndicales. Ainsi la CGT, la CFTC et la CGA (Confédération Générale de l’Agriculture) écrivent directement au préfet Pierre Augé afin de l’alerter sur les difficultés d’approvisionner les villes et l’absence de coupes de bois de chauffage en plein hiver.
Les extraits du registre des délibérations des conseils municipaux sont également une source intéressante pour connaître les difficultés auxquelles sont confrontées les nouvelles municipalités. C’est l’équipe municipale de Belpech qui alerte sur les difficultés « dont la gravité ne vous échappe pas sont évidemment une des résultantes de la guerre… Il nous appartient donc d’indiquer à Messieurs les Ministres, par l’intermédiaire de Monsieur le Préfet, qu’en l’état actuel des choses à savoir : dépenses accrues, recettes de plus en plus réduites… ». On retrouve cette supplique au mot près dans plusieurs lettres adressées par des maires (Villautou, Saint Amans…) au préfet.
Comité départemental de Libération
- 107 W 498. Vœux de comités locaux de libération, des municipalités, des syndicats et autres organismes : affiches, rapports de police, extraits de délibérations municipales, correspondance, 1944-1947.
- 107 W 444 Comité départemental de Libération. –Vœux émis par l’assemblée. octobre 1944-juillet 1945
- 107 W 449-481 Comité départemental de la Libération.- Etats généraux de la Renaissance française. 1944-1945
- 449 Préparation, élaboration du cahier départemental : instructions, correspondance, 1944-1945.
- 450 Elaboration du cahier départemental : rapports des différentes commissions chargées d’étudier les vœux en matière politique et sociale, concernant le problème colonial et l’armée ; contributions du Comité des intellectuels de l’Aude, du Comité départemental du Font national, des Jeunes de la Libération nationale (M. L. N.) du département de l’Aude, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, de l’Union de la Jeunesse républicaine de France du département de l’Aude, des maîtres artisans du département de l’Aude, des Forces Unies de la Jeunesse patriotique du département, du Mouvement populaire des Familles, des Anciens Combattants, 1945.
- 451 Elaboration des cahiers des communes, tenue de l’assemblée départementale, constitution de comités provisoires du Mouvement Unifié de la Renaissance française, conférences : rapports de police, correspondance, 1945-1946.
- 452-480 Cahiers des communes et des syndicats dressant un tableau de la situation économique et sociale et formulant des vœux (version manuscrite et dactylographiée), 1945.
- 452-466 Arrondissement de Carcassonne.
- 467-474 Arrondissement de Limoux.
- 475-480 Arrondissement de Narbonne.
- 479. Cahiers de Bizanet et de Narbonne.
- 107 W 481 Etats généraux tenus à Paris les 10-14 juillet 1945. –Proclamation et serment du Palais de Chaillot, résolutions adoptées en séance plénière : brochure imprimée, 1945.
- 107 W 482-489 Comité départemental de Libération. – Désignation de municipalités provisoires dans l’attente d’élections : arrêtés de nomination, démissions de membres des comités locaux de Libération, correspondance (classement par ordre alphabétique des communes). 1944-1945
- 107 W 490 Comité départemental de Libération. – Vote de confiance au gouvernement par les municipalités et adhésion au programme du Conseil national de la Résistance, vœux : correspondance. 1945
- 107 W 491 Comité départemental de Libération. – Rétablissement des conseils généraux, enquête sur les membres de l’ancienne assemblée départementale : instructions, notices individuelles, listes, motion du Comité départemental de Libération. 1945
- 107 W 507. Constitution, activité, nomination des municipalités provisoires (classement par ordre alphabétique des communes) : instructions, vœux, correspondance, 1944-1945.
- 4E203/4H20 Comité local de libération de Lézignan.- Commission des récupérations des matériaux, matériels, objets et produits divers abandonnés par les troupes allemandes : procès-verbaux d’inventaires, état du matériel entreposé, procès de remise du matériel distribué (1944-1945) ; comité local de libération : liste des membres, arrêté, correspondance (1944-1945), 1944-1945.
- 4E203/4H21 Comité local de libération de Lézignan.- Forces Françaises de l’intérieur : notes de service, ordres d’arrestation, ordres de mission, pièces comptables, instructions, correspondance, 1944-1945.
- 4E203/4H22 Etats généraux de la renaissance française : déclarations faites au nom de la municipalité provisoire du Comité de libération et du Conseil national de la Résistance et du conseil municipal : rapports, correspondance, 1944-1945.
- Programme du Conseil national de la Résistance
Refondation économique et sociale
- 107 W 501. Situation administrative, politique et économique du département de l’Aude : rapports au préfet, rapports du préfet de l’Aude, 1945.
- 107 W 700. Marché noir.- Contrôle et répression: instructions, dossiers d’affaires, 1944-1946.
- 119 W 74. Contrôle des prix, surveillance du marché noir.- Enquêtes : rapports, correspondance du Cabinet du préfet (classement par ordre alphabétique des personnes concernées), 1944-1947.
- 119 W 94. Plan économique départemental.- Etat des besoins et des ressources (listes des commerçants et producteurs audois, etc.), mise en place de titres d’alimentation, 1949.
- Sur le ravitaillement, l’approvisionnement et le rationnement des denrées alimentaires, la lutte contre le marché noir, voir versements 117 W (Direction départementale du Ravitaillement général de l’Aude – Cabinet), 118 W (Direction départementale du Ravitaillement général de l’Aude – Services) et 119 W (Préfecture).
Vers une démocratie retrouvée
Après la libération de Paris, l’accueil triomphal reçu par le chef de la France Combattante renforce son autorité auprès des Alliés qui reconnaissent officiellement le gouvernement provisoire le 23 octobre 1944.
En effet, le préfet et les sous-préfets, à l’automne 1944, reçoivent les délibérations des assemblées municipales qui reconnaissent avec enthousiasme la légitimité du GPRF et du général de Gaulle à sa tête (107W498). C’est le cas du Conseil Municipal Provisoire de Narbonne, délibérations du 25 septembre 1944 « le conseil municipal provisoire de Narbonne réuni en séance officielle le lundi 25 septembre 1944, adresse au Général de Gaulle l’expression de sa sincère reconnaissance pour l’œuvre magnifique qu’il a imaginée, créée et réalisée jusqu’à ce jour notamment la libération du territoire français. » La motion de « confiance, d’admiration et de dévouement formulée par le Comité de Libération de Rodome a été transmise au Président du GPRF. … Il me (le préfet) charge de transmettre les remerciements du Général de Gaulle aux Représentants de cette Assemblée ». Les ouvriers agricoles de Laure-Minervois envoient également une motion de confiance au Général de Gaulle, motion transmise par le préfet Augé. Ainsi, même s’il est resté en poste peu de temps, le préfet Augé joue le rôle de la courroie de transmission entre le local et le national. On retrouve le même rôle avec le préfet Martin.
Parmi les fonds publics
- 22 W 1. Rétablissement des conseils généraux et des conseils municipaux.- Elections : circulaires et instructions. Répartition des sièges de conseillers municipaux dans les communes sectionnées. Organisation matérielle des élections, électorat et éligibilités. 1945-1946.
- 84 W 4. Conseil Général.- Rétablissement de l’institution : circulaires, notices individuelles sur les membres en fonction en 1939. Comité Départemental de Libération. - Enquête administrative en vue de l’épuration des représentants de l’ancienne assemblée, propositions d’élimination ou de maintien en qualité de membre de la nouvelle assemblée provisoire : liste et notices ; enquête politique sur les conseils généraux élus en 1945. Cartes de circulation et d’identité, 1945-1947.
- 90 W 3. Rétablissement de la légalité républicaine. Commissaire de la république pour le Languedoc-Roussillon, gouvernement provisoire : notes et informations communiquées par le préfet, 1943-1945.
- 90 W 122. Libération : constitution de municipalités provisoires, enquête du sous-préfet de Limoux sur le comportement des conseillers municipaux durant l'Occupation, élections municipales du 29 avril 1945 : dossiers par commune, 1944-1945.
- 105 W 7-14. Gouvernement provisoire de la République, 1944-1946.
- 105 W 7. Listes électorales.- Constitution : instructions, 1946.
- 105 W 8. Résultats électoraux.- Statistiques comparatives pour les scrutins de 1935 et 1945 et les nominations par le Comité de Libération en 1944 : notices par cantons, tableaux des résultats comparés, listes des élus, 1945.
- 105 W 12. Elections municipales des 29 avril et 13 mai 1945.- Renseignements sur la situation politique des communes : rapports, listes par communes ; police des élections : notes, rapports ; organisation et encadrement du scrutin : instructions ; révision des listes électorales : instructions ; ouverture du droit de vote aux femmes et aux Algériens résidant en France : instructions ; communication des résultats : instructions, 1944-1945.
- 107 W 495-499. Institutions de la Quatrième République.- Mise en place et fonctionnement, 1944-1950.
- 107 W 495. Instauration du nouveau régime et du gouvernement provisoire, cérémonies organisées à l’occasion de la proclamation de la IVème République : instructions, affiche, correspondance, 1944.
- - 107 W 496. Maintien provisoire des organisations et administrations de « Vichy » et épuration, chargés de mission de l’administration centrale : instructions, 1944-1945.
- 107 W 497. Instauration du nouveau régime et mise en place de la Constitution de la IVème République, discours des autorités politiques et réactions de l’opinion dans l’Aude : instructions, affiches, rapports, 1945-1946.
- 107 W 507-508. Comités locaux de Libération. 1944-1948
- 1045 W 70. Municipalités.- Municipalités et comités de libération : instructions, listes, rapports de M. Bernis (conseiller général); nominations des présidents des municipalités provisoires et de leurs adjoints (par communes A-V). Dossier Vannier Jean détenu à la prison de Limoux (1951), 1944-1945.
Parmi les fonds privés
- 123 J 57 Conseil national de la Résistance.- Organisation, activité : règlement intérieur, ordre du jour de la réunion du 3 octobre 1945. 1945.
- 123 J 59-61 Comité départemental de libération. 1944-1945.
- 59 Composition, fonctionnement : listes nominatives, états de présence, pièces comptables, 1944-1945.
- 60 Correspondance reçue, 1944-1945.
- 61 Comités locaux de libération.- Composition : listes par communes (avec indication du parti politique) , 1944.
Bibliographie
Tous les ouvrages présentés ici ayant une côte entre crochets peuvent être consultés sur demande et sur place en salle de lecture. Attention, ces ouvrages ne sont pas empruntables.
- BARJOT, Dominique, dir. Deux guerres totales 1914-1918, 1939-1945 : la mobilisation de la nation. Paris : Economica, 2012, 496 p. - (Bibliothèque stratégique). [D°4911]
- LABORIE, Pierre. Les français des années troubles : de la guerre d’Espagne a la Libération. Paris : Seuil, 2003, 286 p. (Points. Histoire ; 332). [E°968]
- LOPEZ, Jean et WIEVIORKA, Olivier, dir. Les mythes de la seconde guerre mondiale. Paris : Perrin, 2015, 2 vol. [D°5807/1-2]
- MURACCIOLE, Jean-François, dir. et Guillaume Piketty. Encyclopédie de la seconde guerre mondiale. Paris : Robert Laffont/Ministère de la Défense, 2015, XXII-1469 p. (Bouquins). [E°1739]
- SIMMONET, Stéphane et PRIME, Christophe ; LEVASSEUR, Claire, cartog. Atlas de la seconde guerre mondiale : la France au combat : de la drôle de guerre a la Libération. Paris : Autrement, 2015, 96 p. (Atlas. Mémoires). [D°5266)
- Bibliothèque nationale de France [sans date]. Ressources généalogiques : seconde guerre mondiale. In : Gallica – Bibliothèque nationale de France [en ligne]. [Consulté le 13 novembre 2023]. https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/ressources-genealogiques/seconde-guerre-mondiale?mode=desktop
- Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France propose à l’adresse ci-dessus un choix de documents (images, cartes, manuscrits, publications, listes de prisonniers…) sur la Seconde Guerre mondiale, de l'entrée en guerre de la France, en 1939, aux actes du procès de Nuremberg, en 1945.
… Et dans l’Aude
- ALLAUX, Julien. La deuxième guerre mondiale dans l’Aude. Epinal : Sapin d’or, 1986, 254 p. [D°1908]
Monographies
- BOUREE, Fabrice ; QUEGUINEUR, Frédéric, collab.; GRENARD, Fabrice, préf. Retracer le parcours d'un résistant ou d'un français libre : guide d'orientation dans les fonds d'archives. Paris : Archives & culture : Fondation de la Résistance ; [Vincennes] : Service historique de la défense, 2020 ; 111 p. (Guide de généalogie en libre-service en salle de lecture ) [929.3 BOU]
- Cheminots engages : 9500 biographies en mémoire : XIXe XXe siècles / sous la dir. de Marie-Louise Goergen ; collab. Eric Belouet. - Paris : Ed. de l'Atelier, 2007. - 63 p. [E°1282]
- LIAIGRE, Franck. Les ftp : nouvelle histoire d'une résistance. Paris : Perrin, 2015, 368 p. [D°5395]
- Ministère des armées, État-major de l'armée de terre, Service historique. Les grandes unités françaises : historiques succincts : guerre 1939-1945. 6, la participation des forces françaises de l'intérieur aux opérations des fronts de l'atlantique et des alpes et a la réorganisation de l'armée : 1944-1945 / sous la direction du colonel Roger Michalon. - Paris : Imprimerie nationale, 1980, 1037 p. dont 80 dépl. : cartes. (Les grandes unités françaises) [C°289/8]
- PENNETIER, Claude dir ; BESSE Jean-Pierre, POUTY Thomas, LENEVEU Delphine ; BALENT André, réd BECHELLONI, Antonio, BONAZZI Barbara et al. Les fusilles, 1940-1944 : dictionnaire biographique des fusilles et exécutes par condamnation et comme otages et guillotines en France pendant l'occupation. Ivry-sur-Seine : Ed. de l'Atelier, 2015, 1950 p. (Collection Jean Maitron). [D°5268]
- WIEVIORKA, Olivier. Histoire de la résistance : 1940-1945. Paris : Perrin, 2013. - 574 p. [D°4940]
- WIEVIORKA, Olivier. Une histoire de la résistance en Europe occidentale, 1940-1945. Paris : Perrin, 2017, 476 p. [D°5614]
… Et dans l’Aude
- ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'AUDE ; BAUTRAIT Yannis, prés. et annot. La résistance telle que l'a vécue... Bernard-Henri Bonnafous : octobre 1941-septembre 1944. Carcassonne : Conseil général de l'Aude, 2013, 115 p. [E°1590]
- CAUCANAS Sylvie, CAZALS Rémy, PAYEN Pascal dir. Les prisonniers de guerre dans l'histoire : contacts entre peuples et cultures. Toulouse : Privat ; Carcassonne : les Audois, 2003, 319 p. (Regards sur l'histoire). [D°3202]
- HEIM, Jacky. BATAILLON MINERVOIS: HENRI MIQUEL, combats et souvenirs, 2018, 66 p. [D°5888]
- MAURY, Lucien. La résistance audoise, 2 t., Quillan : Comité d’histoire de la Résistance du département de l’Aude, 1980. [D°1403/1-2]
- RODERICK KEDWARD, Harry ; ZAGHA, Muriel trad. de l'anglais. A la recherche du maquis. Paris : Cerf, 1999, 472 p. [D°2733]
- MAURY, Lucien. Le maquis de Picaussel (de l’Aude au Danube) : RECIT. [s.l], chez l'auteur, 1980, 261 p. [D°4584]
- Mémoires de combattants volontaires du corps franc de la montagne noire. Castres, impr. Contigraph 81, 2000, 309 p. [D°4258]
- ROQUEFORT, Félix. Ils sont entrés dans la légende. Conques sur Orbiel (11) : chez l'auteur, 1981, 241 p. [E°1209]
- SUBREVILLE, Claude. Le 81°regiment d'infanterie : octobre 1944 - juillet 1946, édition spéciale du 75e anniversaire de la guerre 1939/1945. Trèbes : Société d'études historiques de Trèbes, 2020, 197 p. [B°341]
Actes de colloque
- Les femmes dans la résistance en France : actes du colloque international de Berlin, 8-10 octobre 2001 / dir. Mechtild Gilzmer, Christine Levisse-Touzé, Stefan Martens. - Paris, Tallandier, 2003, 430 p. [D° 4217]
Catalogue d’exposition
- Résistances et clandestinité dans l’Aude : exposition réalisée par les archives départementales de l’Aude, présentée a Carcassonne du 11 octobre 2010 au 7 janvier 2011, Carcassonne, Conseil général de l'Aude, 2010, 69 p. [E°1376]
Articles
- AGNEL (Paul) : A Trassanel ou à Montredon, vivre au maquis (1943-1944). Dans : Patrimoines, vallées des Cabardès, cahier n° 11, 2016, p. 83-90. [1214PER3]
- ALLABERT SIRE (Blandine) et ALINS CARBONNEL (Manon) : Le maquis de Villebazy 1943-aout 1944. Dans : Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, tome 116, 2016, p. 153-166. [17PER124]
- CREMIEUX-BRILHAC, Jean-Louis. De gaulle, la république et la France libre : 1940-1945. Paris : Perrin, 2014, 493 p. (Tempus ; n°547) [E°1630]
- LE BEGUEC Gilles, THOMAS Jean-Paul, VAVASSEUR-DESPERRIERS Jean ; BERSTEIN Serge préf. Charles de gaulle et l'irruption hitlérienne : le gaullisme précurseur, 1932-1940. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2020, 315 p. (Histoire) [C°1928]
- VIDAL, Georges ; FORCADE, Olivier préf. L'armée française et le communisme : guerre-révolution, insurrection et enjeu soviétique, 1939-1945. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2023, 412 p. (Histoire)
… Et dans l’Aude
- MASQUET Robert, GARINO Henry, ALVAREZ Miguel. Dictionnaire biographique des militants(es) communistes audois(es) : 1920/2020. Parti Communiste Français. Section Littoral-Corbières-Maritimes de l'Aude, [s. d.], 267 p. [C°1996]
- ANGLARET, Anne-Sophie. Au service du maréchal ? : la Légion française des combattants, 1940-1944. Paris : CNRS éditions, 2023, 331 p. (Nationalismes et guerres mondiales) [C°2022]
- BROCHE, François. Dictionnaire de la collaboration : collaborations, compromissions, contradictions /. - Paris : Belin, 2014, 925 p. [D°5178]
- COINTET, Michèle. La milice française. Paris : Fayard, 2013, 342 p. [D°5032]
- DUGUET, Laurent. Incarcérer les collaborateurs : dans les camps de la libération, 1944-1945. Paris : Vendémiaire, 2015,347 p. (Chroniques) [D°5281]
- VERGEZ-CHAIGNON, Bénédicte. Histoire de l'épuration. Paris : Larousse, 2010, 608 p. (Bibliothèque historique) [D°4337]
Article
- LOSTEC (Fabien) : Une justice oubliée : le rôle des tribunaux militaires dans la répression des faits de collaboration en France. Dans : Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine, juillet-septembre 2023, tome 70-3, p. [69 PER 64]
… Et dans l’Aude
- Coste (Lionel) : L'exécution de quatre habitants de Fanjeaux : un cas d'épuration sauvage en aout 1944. Dans : Etudes héraultaises, n° 48, 2017, p. 115-123. [103PER26]
- La presse quotidienne ou spécialisée peut être une source non négligeable d’information. L’inventaire de tous les titres conservés aux Archives départementales est accessible en salle ou en ligne https://archivesdepartementales.aude.fr/inventaires-et-guides-utiliser-les-outils-de-recherche
- De nombreux journaux concernant cette période ont été numérisés et sont accessibles à partir de la plateforme dédiée de la Bibliothèque nationale de France presse locale ancienne https://presselocaleancienne.bnf.fr/html/occupation
Sitographie
- Les modalités de participation au CNRD sur le portail EDUSCOL du Ministère de l’Education nationale https://eduscol.education.fr/3815/participer-au-concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation
- Fondation de la Résistance https://www.fondationresistance.org/pages/actualites/
- Fondation de la France libre https://www.france-libre.net/
- Fondation Charles de Gaulle https://www.charles-de-gaulle.org/les-activites/actions-vers-les-jeunes/espace-pedagogique/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-2024-2025/
- Musée de la Résistance en ligne https://www.museedelaresistanceenligne.org/index.php
- Exposition des Archives départementales de l’Aude « Résistances et Clandestinités » [panneaux téléchargeables] https://archivesdepartementales.aude.fr/ressources/exposition-resistances-et-clandestinite-dans-laude
- Les ressources des Archives nationales sur la Seconde Guerre mondiale https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/seconde-guerre-mondiale
- Service historique de la Défense https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/dont dossier Seconde Guerre mondiale https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/classement-thematique/seconde-guerre-mondiale-1et dossier d’aide à la recherche sur des résistants
https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ark/42089 - Portail culturel du Ministère des Armées Mémoire des hommes : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
- Ressources de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) sur la Libération https://imagesdefense.gouv.fr/fr/nos-collections/chronologie/deuxieme-guerre-mondiale/liberation-de-la-france.html
- Le Maitron https://maitron.fr/