Cycle de conférences Humeurs vagabondes

Les Archives départementales de l'Aude Marcel Rainaud vous proposent de voir ou de revoir les captations de plusieurs conférences du cycle Humeurs Vagabondes 

Par Adeline Rucquoi, historienne, Directrice de recherches honoraire au CNRS et en partenariat avec l’association Histoire et Généalogie en Minervois

 

Dès le haut Moyen Age, des pèlerins sillonnent routes et chemins du Midi, pour se rendre aux grands sanctuaires régionaux (Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Gilles, Rocamadour,…) ou à Compostelle, en Galice, sur le tombeau de saint Jacques. Situés en dehors du chemin d’Arles, les pays d’Aude n’en sont pas moins traversés par un itinéraire secondaire, appelé Camin Roumieu, dont l’existence est très tôt attestée. Cette société pérégrine, difficile à saisir et très diverse, nous apparaît notamment à travers la découverte d’une tombe de pèlerin à Trausse-Minervois, dans les années 1960. Pourvue d’un riche mobilier funéraire comprenant 22 coquilles et plusieurs enseignes, elle illustre l’importance du « geste pèlerin » aux époques médiévale et moderne.

Par Auguste Armengaud, historien et président de la Société d’Histoire de Belpech et du Garnaguès  et en partenariat avec la Société d’Histoire de Belpech et du Garnaguès.

Fondée en 1898, la compagnie des Tramways à vapeur de l’Aude exploite, entre 1901 et 1933, des lignes de chemins de fer secondaires qui irriguent l’ensemble du territoire départemental. Long de 342 km, ce vaste réseau, constitué autour de Carcassonne et de Narbonne, multiplie les gares, permet le désenclavement des zones rurales et facilite le commerce, même s’il connaît plusieurs accidents spectaculaires. Premier transport en commun de l’histoire audoise, les tramways disparaissent finalement face à la concurrence de la route et sont remplacés par des lignes d’autocars. Toutefois, nombre de photographies et de cartes postales rappellent encore la « Belle époque » du petit train des vignes et des collines.
 

 

Partie 1 : généralités et historique (1901-1933)

Partie 2 : tracé et matériel roulant

Partie 3 : exploitation et dernières années 

Par l'équipe des Archives départementales de l'Aude. 

Les tarifs de leude du Moyen-Âge par Elodie Capet, les cartes des routes et chemins sous l’Ancien Régime et les plans et cartes du Canal du Midi par Claude-Marie Robion, les registres d’immatriculation des véhicules automobiles (début du XXe siècle) et les registres d’entrées et de sorties des navires à Port-La-Nouvelle (années 1960-1970) par Adrien Aitanti.

Dans les archives publiques, on trouve de très nombreux documents concernant le réseau routier, les voies de chemin de fer et les questions de navigation, fluviale ou maritime. Toutefois, à toutes les époques, certains documents inattendus apportent des éclairages et des renseignements insoupçonnés sur la question des mobilités humaines et la façon dont elles s’articulent pour redessiner les espaces territoriaux. Souvent inconnues des historiens,  ces sources atypiques permettent parfois de dépasser l’apport de la documentation classique.

 

Partie 1 : Les tarifs de leude au Moyen Age par Elodie Capet

Partie 2 : Les cartes des routes et chemins sous l’Ancien Régime et les plans et cartes du Canal du Midi par Claude-Marie Robion

Partie 3 : Les registres d’entrées et de sorties des navires à Port-La-Nouvelle (années 1960-1970) par Adrien Aitanti

Partie 4 : Les registres d’immatriculation des véhicules automobiles (début du XXe siècle) par Adrien Aitanti

 

Par Philippe Marcy

Largement méconnue, l’histoire de l’aviation dans le département de l’Aude est pourtant très riche. Elle englobe la création, à partir du début du XXe siècle des aérodromes de Carcassonne, Castelnaudary et Lézignan-Corbières. Il faut aussi lui rattacher la célèbre épopée de l’aéropostale, illustrée notamment par des pilotes audois comme Léopold Gourp, originaire de Rieux-Minervois. Comprenant aussi le rôle des aviateurs dans la Seconde Guerre mondiale, puis la multiplication des meetings aériens, elle trouve enfin des prolongements actuels avec l’activité des aéroclubs et les multiples associations passionnées par les rêves toujours inassouvis des « fous volants ».

 

Par Eric Fabre, maître de conférences des Universités, habilité à diriger des recherches en histoire moderne et contemporaine

A partir du XVIIe siècle, avec la Réformation générale des forêts du royaume, le commerce du bois se développe sur des aires géographiques de plus en plus élargies. Il donne lieu à de nombreuses mobilités, dues non seulement au négoce lui-même, mais aussi aux innombrables déplacements et migrations des professions liées à cette activité. Les gardes forestiers peuvent ainsi venir de bien loin, tout comme les scieurs de long du Massif Central, les charbonniers de l’Ariège, les tourneurs de buis du Jura et les bouviers qui vont et viennent entre la forêt et telle ou telle zone de dépôt des bois tirés. Avec les flotteurs et les radeliers, qui descendent les bois en aval de Quillan, c’est donc tout un monde d’itinérances actives et répétées que nous révèlent les documents d’archives.