Le territoire dans tous ses états ! Conquérir, aménager, vivre et exploiter

Depuis l’époque préhistorique, la notion de territoire se situe constamment au cœur de l’histoire des sociétés humaines. Ce sont d’abord des terres à conquérir par la guerre ou l’expédition de découverte, les deux allant d’ailleurs ensemble. Mais ce sont aussi les multiples aspects de la gestion de ces vastes zones, fertiles ou non, habitées ou désertes, qui se décline en plusieurs temps. On peut ainsi peupler le territoire, décider de l’habiter et de s’y installer durablement en créant alors des abbayes, des châteaux, des villes et des villages, points de fixation des populations. On peut aussi exploiter le territoire, en le cultivant après l’avoir défriché, à la manière des paysans du Moyen-Âge, faisant disparaître au passage zones lacustres et forêts et modelant de façon décisive les paysages naturels ; ou bien en utilisant les ressources de son sol et de son sous-sol qui passent alors tout naturellement des mines aux forges et des bois aux maisons. On peut encore décider de relier divers points de cet espace en créant des chemins, des routes, des canaux, des voies-ferrées et des autoroutes, permettant ainsi une meilleure circulation des hommes et des marchandises et une intensification des échanges, matériels mais aussi culturels. Enfin, on peut aussi convenir qu’il est nécessaire d’organiser le territoire à l’aide d’un cadre matériel et mental, qui suppose aussi une représentation graphique, qu’on appelle alors cadastre ou carte.

 

Au long de multiples siècles d’exploitation et de gestion des espaces et des ressources naturels, les activités humaines ont donc ainsi modelé des territoires, qui sont aussi devenus peu à peu des identités culturelles. C’est cette lutte séculaire contre la nature et ses divers éléments, soumise aux durs caprices du climat, que nous vous racontons dans ce cycle de conférences et , en parallèle,  dans la seconde série des Petites Histoires d’Archives.