Le rail, la poste et autres progrès. Lettres de Pierre-Lucien Cayrol (1839-1859).   

 
Rémy Cazals, historien, professeur émérite de l’Université Toulouse-Jean Jaurès.

A l’âge de 18 ans, Pierre-Lucien Cayrol monte à Paris afin de préparer Polytechnique. A l’issue de ses études, il devient officier du Génie à Metz, puis dans l’Est algérien où il construit des routes, puis à Cherbourg, en Corse, à Montpellier, Sète et Port-Vendres. Durant 20 ans, il écrit à sa famille restée à Carcassonne, expliquant qu’il est alors le témoin et l’utilisateur des progrès réalisés dans divers domaines : transports, courrier, télégraphe, vaccination, cures thermales, photographie, grands magasins. Sa correspondance fournit donc un éclairage concret sur l’évolution des conditions de vie de la société française au XIXe siècle.

Archives départementales de l’Aude, Carcassonne

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A la conquête des étangs, du Moyen Age au XIX^e siècle.

Jean-Loup Abbé, historien, professeur émérite de l’Université Toulouse-Jean Jaurès.

De nos jours, le littoral languedocien est marqué par les lagunes et les étangs. Dans le passé, ce milieu original est encore plus étendu et plus visible qu’aujourd’hui : les étangs parsèment toute la plaine du Languedoc. À partir de la fin du Moyen Âge et jusqu’au XIXe siècle, les entreprises de drainage et d’assèchement se multiplient. De Pézenas à Sigean et Marseillette, en passant par Montady, Ouveillan ou Fleury, c’est toute l’histoire du paysage languedocien du dernier millénaire que racontent les étangs d’aujourd’hui et d’hier. 

Salle du Peuple, Marseillette

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L'espace minier audois de l'Antiquité au XX^e siècle, un territoire mouvant.

Julien Mantenant, archéologue.

L'espace minier audois est le fruit d'interactions entre une réalité naturelle et des facteurs culturels. Il est en effet caractérisé par des éléments (roches, eau, végétation) qui le définissent, mais certains éléments ne deviennent des ressources minières, ou ne sont exploités dans le cadre de l'activité minière, qu'en fonction de facteurs culturels. Or, ces interactions ne sont pas figées dans le temps. Elles ont évolué, en fonction des conditions économiques, techniques, sociales, politiques et environnementales. Aborder la manière dont les groupes humains ont investi, exploré, exploité, contrôlé et abandonné le territoire minier audois depuis 2000 ans permet d'éclairer ces interactions, et plus largement les rapports qu'entretiennent ces groupes avec ce territoire qu'ils ont contribué à façonner. 

Foyer, Cascastel-des-Corbières
 

Louis de Froidour : un agent de la puissance publique dans les forêts du Midi

Sébastien Poublanc, ingénieur de recherche, laboratoire Framespa, Université Toulouse-Jean Jaurès.

1661 : Louis XIV ordonne la réformation générale des forêts du royaume de France afin de remédier aux abus et de revenir à un état antérieur perçu comme meilleur. Dans le Midi, l’entreprise est menée par Louis de Froidour, forestier, jurisconsulte et considéré comme l’un des fondateurs de la sylviculture. Étudier son travail de réformation dévoile les mécanismes de contrôle et d’appropriation du territoire par la monarchie. Une identification qui permet aux réformateurs d’imposer un nouveau contrôle tout autant qu’un instrument de mainmise sur une ressource stratégique : la forêt et ses produits. 

Foyer, Rouvenac.