Surprises d'archives Des découvertes fortuites

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Détail d'un fragment d'un épistolier. s.d. [fin XIIe s.] 1 p. parchemin. Trouvé au cours d'un tri : couverture d'un registre de notaire, 1984. 3J866_004

Les couvertures de registres et notamment celles des registres notariés, nous offrent parfois de belles surprises !

 

 

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Lorsqu’un registre était terminé, c’est-à-dire que tous les cahiers qui le composent étaient cousus ensemble, il fallait alors trouver une couverture pour le protéger. Les notaires ont souvent utilisé d’anciens actes, qui étaient devenus caducs, qu’ils avaient eux-mêmes écrits ou bien qu’ils avaient récupérés ou achetés. Ainsi, on découvre, plusieurs siècles après, d’anciens fragments de registres, parfois richement décorés lorsqu’il s’agit de documents liturgiques, qui viennent couvrir les cahiers.

Lorsqu’un archiviste prend connaissance de ces couvertures remarquables, se pose alors la question de la préservation de celles-ci. Parfois, elles sont laissées sur les registres qu’elles recouvrent, mais, dans d’autres cas, elles sont enlevées. Le restaurateur va dès lors entrer en jeu afin de détacher la couverture du registre et de la mettre à plat. C’est l’occasion de découvrir pleinement son contenu, de l’identifier et de lui donner une cote individuelle, différente du registre qu’elle recouvrait.

Nous vous proposons ainsi de découvrir quelques-unes des couvertures remarquables que nous conservons dans nos magasins.

Ce feuillet a été détaché d’une bible hébraïque, commandée par un membre aisé de la communauté juive de Carcassonne pour son usage personnel. Il s’agit d’un extrait du lévitique (chapitre XIII verset 7 - chapitre XIV verset 9). Au XIVe siècle, les chanoines du chapitre cathédral de Saint-Nazaire le réutilisèrent comme chemise de protection de certains actes juridiques relatifs à leurs possessions dans le terroir de Gougens. A cette occasion le côté chair fut gratté, il reste seulement le côté poil du parchemin.

 

 

Ce fragment provient d’un épistolier, recueil liturgique comprenant les épîtres lues à la messe, datant de la fin du XIIe siècle.

 

 

Ce fragment de manuscrit religieux du XIVe siècle, probablement issu d’un antiphonaire, recueil où sont inscrits des antiennes et autres parties de l'office avec leurs notations en plain-chant, comporte des notations musicales. Deux autres manuscrits musicaux vous sont aussi proposés : un Office du temps de l’Avent du XIIe siècle, et un extrait de l’office de saint Saturnin datant sans doute du XIVe siècle.