Patrimoine, Archives départementales

A la découverte des chartes-parties

Fontfroide.- Accord passé entre l’archevêque de Narbonne et les habitants de Peyriac-de-Mer d’une part et le monastère de Fontfroide d’autre part, concernant des biens qui auraient été donnés par la vicomtesse Ermengarde au prieuré de Sainte-Eugénie.1279
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La charte-partie, ou chirographe, est utilisée en France à partir du milieu du Xe siècle, d’abord dans le nord du Pays, puis se diffuse largement au milieu du XIe siècle.

 

 

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La charte-partie est un acte établi en deux exemplaires, parfois davantage, identiques, de même contenu, sur une même feuille de parchemin. Les deux exemplaires étaient ensuite séparés et la découpe se faisait à travers un mot ou un ensemble de lettre inscrit entre les deux textes. Dans la partie septentrionale du pays, il s’agit ordinairement du mot « cyrographum » pour chirographe ; dans la partie méridionale de la France c’était généralement une suite alphabétique de lettres, d’où le nom occitan de carta partida per ABC que l’on donnait à ces actes. On trouve également des séparations marquées par des versets bibliques, des invocations pieuses, des monogrammes, des dessins…  

Lorsque l’on voulait ensuite justifier de l’authenticité de l’acte, il suffisait de rapprocher le ou les originaux et de constater que les mots coupés se joignaient parfaitement. Ont été rédigés de la sorte tous les types d’acte : des privilèges, des donations, mais surtout des actes qui devaient être recopiés en autant d’originaux que de parties, tels que les accords ou les échanges…

Voici quelques exemples de chartes-parties que nous conservons :

 

Charte-partie portant division et bornage des territoires de Fa et de Camps[-sur-l'Agly], sur accord des frères Pierre et Béranger de Cucugnan avec Ermengaud de Rouffiac, 5 septembre 1246.

Accord passé entre l’archevêque de Narbonne et les habitants de Peyriac-de-Mer d’une part et le monastère de Fontfroide d’autre part, concernant des biens qui auraient été donnés par la vicomtesse Ermengarde au prieuré de Sainte-Eugénie, 1279.